Cette recherche-action explore l’espace urbain à travers des processus d’expérimentation architecturale et artistique et une cartographie des interstices urbains dans la région de La Chapelle, Paris 18e. Les résultats sont en grande partie basée sur des conversations que nous avons eu avec les habitants de La Chapelle et avec les nombreux artistes, militants, architectes et organisations qui ont été associées à un moment ou un autre à notre travail. Les interstices représentent ce qui reste de la résistance dans les grandes villes – résistance à la normalisation et à la réglementation, à l’homogénéisation et à l’appropriation. Ils incarnent, en un sens, ce qui est encore « disponible » dans la ville. Leur statut provisoire et incertain permet d’entrevoir d’autres moyens ouverts et collaboratifs, réactifs et coopératifs, de créer la ville.
Les interstices fonctionnent selon des principes d’autogestion, un programme temporaire, flexible et réversible et un planning contextuel. Leur économie défient les nouveaux modèles de projet qui sont basés sur des agencements temporaires, des dispositifs nomades et des catalyseurs urbains.
La recherche action a étudié une série d’interstices spatiaux, temporels, institutionnels et conjoncturels, et a mené des expériences avec différents micro-dispositifs participatifs à différentes échelles.
Ce projet a été mené dans le cadre du programme de recherche interdisciplinaire « Art – Architecture et Paysage» de la MCC et MEDAD.